mercredi 10 novembre 2010

Calligraphie


Une ultime goutte de pluie tombée sur le papier,
La plume immobile, attend d'être inspirée,
Les doigts encore tremblants, le regard alangui,
La pièce décolorée du feu de la bougie.
Il est parfois des mots que le coeur cherche en vain...
Livrer l'âme au plus juste sur le parchemin.
Ils s'étaient rencontrés au déclin de l'été,
Lorsque l'air s'adoucit et se fait plus léger,
Le soleil séchait son corps, drapé à la hâte,
Dans quelque pièce de lin moulant sa peau d'albâtre,
Le vent flattait l'étoffe parcourue de frissons,
Découvrant par moments les plus tendres horizons.
Naquit alors entre eux une passion des plus douces,
Et ainsi qu'on va boire à l'eau claire d'une source,
Ils s'abreuvèrent l'un de l'autre sans apaiser leur soif.
Les années découlèrent sans que rien ne se lasse,
Et bien que séparés par l'immense océan,
Les lettres entretenaient la patience des amants.
Mais que peut-on écrire, lorsque l'on s'est tout dit ?
La solitude, le manque, ou le terrible ennui ?
La tristesse d'une soirée, le poids de chaque jour ?
Les pensées torturées dans le lit de velours ?
Ainsi, tard dans la nuit, la plume s'immobilise.
L'encre imbibe le papier où mon coeur s'enlise.

mercredi 3 novembre 2010

lundi 1 novembre 2010

Mélancolie


Je marche lentement dans la forêt profonde,
Mon esprit vagabonde jusqu'aux frontières du temps,
Les feuillages éclatants qui colorent mon monde,
Éblouissent mes yeux de teintes rousses et blondes.
Faut-il que l'apogée d'une telle couronne,
Que ces feuilles or et bronze ne viennent qu'en automne,
Pour que sitôt l'hiver en ravisse la noblesse,
Abandonnant les branches, privées de leurs richesses ?
Me laissant pour étrennes une douce tristesse,
Si seulement le printemps apportait la promesse,
Que ma jeune existence soit à nouveau fleurie,
Comme il bénit la Terre d'une nouvelle vie.
Une année presque entière se sera écoulée,
Sans que je voie revenir mon bonheur égaré.

jeudi 28 octobre 2010

Portrait

Voilà le portrait d'un ami qui était lui-même penché sur son dessin mais n'arrêtait pas de bouger. Il est plutôt réussi, je suis assez fière de moi =) C'est une expression qu'il a souvent, quand il est très concentré !


Encore un !


Bon celui-là, je l'aime mieux. Même beaucoup. Le trait est fin, plus que sur le dessin précédent et ça donne quelque chose de plus spontané au personnage (enfin je trouve n_n). Seule chose que je n'aime pas c'est sa coupe de cheveux, mais comme je dessine assez fréquemment des garçons aux cheveux longs, je me suis forcée à changer.
Bon par contre le nez est pas terrible ! ;)

Un garçon


Bon je me suis lancée dans le portrait (imaginaire) de garçons. Comme j'ai toujours beaucoup de mal à les dessiner de façon réaliste, j'ai décidé de m'entraîner.
Ce n'est pas très concluant, mais on va dire que ça passe ;)

samedi 11 septembre 2010

Gloups !


Autre émotion. Plutôt mal représentée, je l'avoue. Mais le visage est pas mal, plus réaliste que mes dessins habituels. Je crois que j'ai progressé, c'est merveilleux !!!
J'ai voulu traduire l'effroi.

Une ombre sur le coeur


Voilà un dessin fait en étude (depuis que j'ai repris les cours, j'ai aussi repris le dessin, drôle de coïncidence). Il est un peu "croquis" mail il est censé traduire une émotion, voilà pourquoi il n'est pas très travaillé.
Le sentiment que j'ai voulu représenter est le remord. Personnellement je l'aime bien, particulièrement parce qu'on ne sait pas si c'est un garçon ou une fille ! A vous de voir.

lundi 23 août 2010

Nox

*Ils se relevèrent tous les deux, lentement, le regard accroché l’un à l’autre. La fascination, la passion, l’immense amour qu’ils sentaient brûler dans leur cœur empêchaient leurs yeux de se détacher. La nuit tiède les enveloppait dans un manteau de soie, tissant autour d’eux une toile enchantée. Comme dans un rêve, leurs mouvement étaient ralentis, chaque seconde prenant la valeur d’une vie entière, l’air semblait comme figé. Ils contemplaient chacun leur trésor, leur ciel, la personne qui éclipsait tout le reste. Même le temps était vaincu. Par un simple regard, ils sentirent leur cœur battre d’une nouvelle ardeur, la vie se répandre dans leurs veines à une vitesse défiant celle de la lumière. Un silence sacré s’était installé entre les deux amants qui n’aspiraient qu’à effacer la distance qui les séparaient.
*Une lame vint déchirer le ruban de tendresse qui les liaient. La détresse apparut dans leurs yeux, répandant un venin destructeur dans chaque fibre de leur corps, tandis qu’ils échangeaient leur dernier regard. Leur émotion se passait de mots, ils savaient la tristesse de l’autre, ils sentaient la leur les dévorer de l’intérieur. Ses jambes prêtes à céder sous le désarroi, la déesse fut la première à briser l’enchantement, et arracha son regard de l’être pour lequel elle eut tout sacrifié. La nuit devint soudain glaciale. L’Esprit de lumière regarda lentement s’éloigner sa bien-aimée, le cœur déchiré, les entrailles vides. Aucun d’eux ne versa de larmes. Ils s’aimaient d’un amour profond, et la douleur, le manque absolu qu’ils ressentaient surpassaient les larmes.
*L’Être lumineux ferma les yeux longtemps. Il lui fallut toute sa force et son courage pour les ouvrir, se retourner puis disparaître dans le ciel. On dit que cette nuit-là, il plut beaucoup, d’une pluie fine, étincelante à la lueur de la Lune, et que c’est depuis ce temps là que l’astre nocturne porte de nombreuses meurtrissures.

lundi 16 août 2010

Je t'ai donné la clé


Quand il parle d’amour,
J’en tremble, j’en frissonne,
C’est un Dieu, c’est un homme,
Qui refuse tout secours.

Même s’il ferme son cœur
Et contient son malheur,
Quand il doute, quand il ment,
Je le sais, je le sens.

Et il souffre secrètement,
Car pour lui ce serait perdre,
Que d’appeler à l’aide.
Mais moi, je l’entends.

Je sais que dans le fond,
C’est un petit garçon,
Qui a peur, qui a froid,
Et besoin d’affection.

Mais il veut être fort,
Digne et sage à la fois,
Le silence est sa loi
C’est également son tort.

Mon roi, viens dans mes bras,
Je pleurerai avec toi.

mercredi 4 août 2010

Ame ou soeur ?

A toi, dédié seulement à toi, sûrement que tu te reconnaîtras. Tu es une partie de moi, tout comme je vis quelque part dans ton cœur. Je suis capable de vivre indépendamment de toi, mais je sais que je reviendrai toujours à ce point fixe. Si jamais la mort te prenait, je sais que mon cœur s’arrêterait, sans que j’essaye de le ranimer. Cette certitude est depuis longtemps inscrite dans mon cœur, bien que je n’en trouve pas la véritable raison. J’ai beaucoup cherché, me demandant si ma vie dépendait vraiment de la tienne, puis j’ai enfin trouvé la réponse : la douleur. La douleur de perdre ce que je considère comme ma moitié, malgré les dilemmes et les contrariétés qui résultent de cette fusion, me démolirait sans aucun doute. Je ne sais pas ce que tu m'apportes, mais je sais le manque qu’engendre ton absence. Lorsque tu es là, je me sens complète, absolue, forte. Mais, même loin de moi, je te ressens. Je ne suis jamais seule. Une partie de moi vit ailleurs, respire, parle. Je sais que nous sommes toujours en connexion. Je ne suis jamais seule…

dimanche 1 août 2010

Bénédiction ou Malédiction?

Un pouvoir singulier offert à une petite fille ordinaire. Cette enfant en effet avait le pouvoir de sonder les gens, de les comprendre et d’interpréter le moindre de leur comportement. Cette petite était dotée d’une compassion sans limite, puisqu’elle était capable de sonder chaque émotion, chaque angoisse, chaque frisson. Mais elle se trouvait être une sorte d’antenne radio pour tous ces sentiments. Elle ne se contentait pas de les sonder… elle les ressentait.Le désarroi et la tristesse des autres la touchaient au plus profond de son cœur et elle devenait elle-même malheureuse, comme si leurs émotions lui avaient été transmises. Voilà d’où lui venait cette incroyable compassion : elle-même désirait être réconfortée.


jeudi 29 juillet 2010

C'est horrible

Le manque.
Une des pires sensations que l’on puisse ressentir.
Un sentiment contre lequel on est impuissant et qui crée un vide complet autour de nous.
Le manque me dévore, me rend pâle et folle de douleur.
Ca me tue.
Il n’y a rien que l’on puisse faire, si ce n’est attendre.
Cette maladie se soigne trop lentement, c’est douloureux.
J’ai l’impression de n’être qu’un fantôme, je ne sais pas quoi faire pour m’occuper, tout me paraît sans goût, je n’ai pas faim, le monde est irréel, je me déplace extrêmement lentement.
Mon cœur est là-bas, je suis partie sans lui.
Je ne suis qu’une coquille vide, habitée seulement par le chagrin et le manque.
Pour moi, le temps s’est arrêté, j’ai peur qu’il ne reprenne jamais sa course.

"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé..."

Perdu dans l'océan des peurs...

Des nuages couvrirent le ciel limpide. En quelques secondes, l'étendue cotonneuse recouvrit la moindre parcelle de lumière. La mer était agitée, les vagues s'écrasaient les unes contre les autres avec violence, comme des lions se défiant, tentant de coucher l'autre à terre. Bientôt, l'obscurité du ciel vint se confondre avec les eaux tumultueuses.
On aperçut soudain une infime lueur, ballotée par les vagues, qui par moments faisait surface dans l'étendue noire. Un homme recroquevillé au fond de sa barque semblait se raccrocher à une lanterne comme si elle détenait les clés de sa survie. Grelottant de froid, trempé, malade de peur, il s'accrochait au fil fragile de la vie, priant Dieu de le laisser voir le prochain lever de soleil.
Une énorme vague surgit soudain et engloutit la barque frêle dans les profondeurs. L'homme se débattit un moment sous l'eau, luttant contre l'engourdissement et le froid. Il lui semblait qu'une créature tentait de l'emporter dans les profondeurs ténébreuses. Enfin, sa tête émergea de l'eau, tandis qu'il essayait de remplir ses poumons de vie. La barque, abîmée par endroits, flottait à quelques brasses de là. L'homme s'épuisa à rejoindre son seul espoir dans le noir presque complet de la tempête. La lanterne était tombée à l'eau, avec elle le faible réconfort de la lumière. Il se hissa sur la barque et resta immobile au milieu, attendant résolument la mort qui le prendrait avec certitude.
Alors qu'il scrutait la mer déchaînée, dans l'espoir futile et irréalisable d'un miracle qui le sauverait, il vit une étrange lueur sous l'eau. Elle semblait remonter à la surface. Déchiré entre la curiosité et la peur, l'homme ne fit aucun mouvement pour s'en éloigner.Quelques instants plus tard, la lanterne tombée dans les profondeurs émergea, une flamme brillant en son centre. Incrédule, l'homme regarda avec ébahissement une main sortir de l'eau et tenir la lanterne. Puis un bras sortit, une tête, puis le corps entier.
Un femme, la peau lisse, luisante à la lumière et ruisselante d'eau lui tendait la lanterne. Elle avait de grands yeux profonds de la couleur de l'océan avec lesquels elle regardait intensément le pauvre homme. Ses cheveux ondulaient dans un mouvement perpétuel, imitant étrangement le roulis des vagues. A l'instant même où la créature était sortie de l'eau, la tempête avait immédiatement cessé et la mer était devenue aussi lisse et calme que l'eau d'un lac. Le temps semblait en suspension, l'homme ouvrait des yeux ronds devant la beauté envoûtante de la femme. Ses pieds touchaient à peine l'eau et caressaient la surface.
La créature se pencha en avant et effleura la joue de l'homme de ses longs doigts froids. Il tomba aussitôt endormi, comme un petit garçon, recroquevillé au fond de la barque. La déesse le prit dans ses bras, déposa la lanterne à l'endroit où l'homme s'était tenu, et, le serrant contre elle, retourna s'enfoncer dans les profondeurs mystérieuses de la mer.

J'ai mal...

Seule devant la mer parcourue de frissons, la jeune fille contemple l'horizon avec nostalgie. Qu'aurait-elle donné pour remonter le temps, juste quelques heures, alors que le soleil qui tombait à présent dans l'océan était à son zénith. La contrariété, l'angoisse et la peur lui nouaient les entrailles, et le spectacle qui s'offrait à elle ne calmait en rien les battements frénétiques de son cœur. Elle s'était rendue ici dans l'espoir d'apaiser la douleur qui lui faisait monter les larmes aux yeux. Mais elles ne coulaient pas. Comme un torrent qui restait prisonnier.
La jeune fille s'approcha de l'eau et laissa un moment les vagues s'écraser contre ses pieds. Elle prit une respiration profonde en fermant les yeux, et, malgré elle, des fragments des évènements passés de l'après-midi s'imposèrent à son esprit. D'un seul coup, le manque l'assaillit tout entière, creusant dans son coeur un trou béant, insupportable. Elle eut l'impression que tous ces sentiments qu'elle endurait silencieusement s'engouffraient au même moment dans le creux de son estomac, et les larmes coulèrent enfin de ses yeux.
Avec elles, le soulagement d'exprimer la douleur, la satisfaction de vider son cœur et sa tête de toute pensée difficile. Elle pleura longtemps, ses sanglots couverts par le bruit singulier des vagues, les derniers éclats de soleil faisant briller les larmes sur ses joues.




mardi 29 juin 2010

Lettres dorées


Je pense à toi avec tendresse bien que mon cœur soit à l’agonie
J’essaye de remplir mon cœur vide et meurtri de tes souvenirs
Pourquoi m’ as-tu quittée ? Qu’est-ce qui me manquait ?
Je nous croyais fait l’un pour l’autre, heureux ensemble,
Comme la parfaite union de deux pièces qui s’épousent.
Mais ton absence laisse une douleur à laquelle j’étais étrangère,
Constante, lancinante, quotidiennement ranimée par mon chagrin.
Mon désarroi est équivalent à combien je t’ai aimé et t’aime toujours.
Je n’ai même pas la force de te détester, je suis la seule que je hais.
Pourquoi est-ce si dur d’être seule ? Je n’en avais jamais souffert avant.
Mais je sens le gouffre dans mon coeur s’élargir et s’assombrir, je me laisse doucement entraîner au fond…
C’est trop dur d’en sortir, je crois que je n’en ai pas envie.
Je veux m’enfoncer encore et encore pour oublier la douleur…
Et t’oublier toi…

jeudi 17 juin 2010

Comtemplation

Je suis là, seule dans l’ombre, à te regarder,
Mais je suis là.
J’attends, j’attends un signe,
Je guette ton sourire dans la lumière,
J’attends que tu regardes plus loin autour de toi,
Je me satisfais à te contempler, assise, seule,
Et toi entouré.
Je te vois, encore et encore, un sourire béat sur les lèvres, une larme au coin de l’œil, les battements de mon cœur résonnant dans le silence de ma cachette.
Pauvre fille sombre et solitaire,
Pour te trouver je regarde la lumière,
Mais tu ne me cherches pas dans l’ombre.
Je ne fais pas un bruit,
Je me fais toute petite,
Tu rayonnes et le soleil m'éblouit.


samedi 12 juin 2010

Entre Nous

J'ai commencé une BD. Je ne l'avais jamais fait avant, par manque d'idées, par manque de temps, ou, avouons-le par flemme! Là, un jour, j'ai eu une idée d'une histoire que j'avais très envie de raconter, bien qu'elle soit banale. Je la dessine au fur et à mesure des idées et de la motivation.
Ce qui est génial, c'est que je peux y mettre tout ce que je veux, des éléments autobiographiques comme fictifs, je peux modifier des choses qui me sont arrivées, ou bien les raconter telles quelles et m'exprimer à travers ma BD! Je la fait au lycée (parfois en cours!), et ce qui est cool c'est d'être encouragée par les fans! n_n Même si je la fais pour moi, ça me motive vachement, et ça me donne envie de continuer de savoir qu'il y en a qui sont accros! n_n
Tadam!
Voici la couverture de ma BD: "Entre Nous" à l'encre de Chine.

Bon, bien sûr, elle a un aspect un peu "brouillon", comme je la fait au crayon sur des feuilles de classeur (souvent empruntées d'ailleurs!), mais j'aime bien ce côté non-finis.

Comme le suggère le dessin, c'est une histoire d'amour simple qui se passe au lycée. Les uniformes sont là pour le code "école", qui je trouve marche très bien, et inspiré je l'avoue des nombreux mangas que j'ai lus depuis mon arrivée au lycée (merci Johanna! n_n). Mais j'essaye le plus possible de ne pas tomber dans la routine et le théâtral de l'univers shojo, qui fait certes rêver les jeunes filles mais est bien trop éloigné de la vérité!!!! Ce qui me tient le plus à coeur, c'est d'animer des personnages de façon à ce que tous les lycéens s'y reconnaissent. Je ne sais pas si cet objectif est atteint, j'essaye en tout cas. n_n

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samedi 22 mai 2010

Quels mots faut-il prononcer?


Si tu savais le noir qui me ronge le cœur,
Ma vie est rose, pleine de couleurs,
Alors que tant d'autres vivent chaque jour avec le désespoir.
Ce doit être le syndrome du survivant si je puis dire,
La culpabilité de bien naître et de rire,
Face à des gens qui ne peuvent aller de l'avant.

Ces gens, dont la vue gonfle mon cœur d'une compassion vraie,
A qui je donnerais immédiatement une part de mon bonheur
Rien que pour voir juste l'étincelle d'un sourire gai,
Ou est-ce pour me soulager le cœur?
A ne rien faire, je me sens inutile et coupable,
J'ai besoin de m'approcher, je veux aider,
Même si ce n'est que pour poser sur leur épaule une main frêle mais secourable,
Ou plonger dans leur âme un regard d'amitié.

Je sais que tout ceci est vain,
Un regard ne sort personne du désespoir,
Pas plus que ne le fait une main,
Mais j'ai l'impression que ma présence et ma déférence sont en fait un devoir,
Ou est-ce pour me soulager la conscience?

Dis-moi, quels mots faut-il prononcer?





samedi 13 février 2010

Roxanne

Un clip, inspiré de la chanson "El Tango de Roxanne".

Roxanne
Un cartoon de toto123