lundi 1 novembre 2010

Mélancolie


Je marche lentement dans la forêt profonde,
Mon esprit vagabonde jusqu'aux frontières du temps,
Les feuillages éclatants qui colorent mon monde,
Éblouissent mes yeux de teintes rousses et blondes.
Faut-il que l'apogée d'une telle couronne,
Que ces feuilles or et bronze ne viennent qu'en automne,
Pour que sitôt l'hiver en ravisse la noblesse,
Abandonnant les branches, privées de leurs richesses ?
Me laissant pour étrennes une douce tristesse,
Si seulement le printemps apportait la promesse,
Que ma jeune existence soit à nouveau fleurie,
Comme il bénit la Terre d'une nouvelle vie.
Une année presque entière se sera écoulée,
Sans que je voie revenir mon bonheur égaré.

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