samedi 1 octobre 2011

Nuit

La chambre s’est rendue silencieuse
Attentive et curieuse
Pas de compassion pour le corps
Etendu sur le lit, comme mort
Tressaillant tout juste sous l’assaut
Des pleurs et des sanglots
Pas d’aurore pour ces larmes
La nuit est trop calme
Et rien ne semble la décider
A s’éclipser
La lune retient le voile noir
Et porte son regard
Sur le corps étendu
Cadavérique et nu :
« Pleure cependant
que j’empêche le levant
Pleure et garde ta fierté
Nul viendra te troubler »
Et les sanglots deviennent
Cris de rage et de haine
Les draps se tordent, se déchirent
Le corps s’agite, les mots se font délire
La chambre tremblante se tait dans la crainte
Puis tressaille et soupire à l’entente de la plainte
Le corps s’effondre alors comme une poupée de chiffon
Plus un bruit, plus un son
Seul un soupir
De désir