samedi 28 avril 2012

Un jour



Un jour nous pleurerons
Des larmes de soleil
Sur un vieux banc de pierre
Au pays des vermeils.

Les arbres seront blancs
Les oiseaux miroitant.

Un temps trépassera
Puis deux, trois et quatre
Et nous bien au-delà
Nous ne cesserons de battre

Sans peine, sans levant
Sans sommeil, sans couchant

Le jour et la nuit
Unis dans le même lit
Et dans la même tombe
Hier et aujourd’hui :
Demain serait une ombre.

Nous serions deux enfants égarés dans le temps,
Pour qui l’éternité vivrait dans le présent.

Nous ferions les cent pas
Sans jamais rien compter
Sans épuiser nos voix
Par des rires en éclats
Ou promesse à briser

Des pétales nacrés nourriraient nos serments
Et l’on s’abreuverait à l’éternel printemps

Nous serions je, il serait on
Nulle part il n’existerait plus
Ni cœur, ni raison
Seulement un nouveau pont
Et une terre de salut.

Les bateaux aux blanches toiles aguichées par le vent
Vogueraient vers l’horizon, figés dans leur élan.

Un jour nous pleurerons
Des larmes de soleil
Sous un ciel vermillon
A nul autre pareil.
Sur un vieux banc de pierre
Recouvert de liserons,
De roses rouges et de lierre,
Je dessinerai ton nom.

Mais ne règnent en ce moment
Que l’espace et le temps,
Sans rien pour satisfaire
Mes cruelles passions
Que la parole des rêves,
Et l’imagination…

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